dimanche 30 janvier 2011


Tourisme[modifier]

Article détaillé : Tourisme en Tunisie.
La position géographique de la Tunisie au sud du bassin méditerranéen, avec 1 300 kilomètres de côtes en grande partie sablonneuses, un climat méditerranéen chaud l’été et doux l’hiver, un patrimoine civilisationnel très riche (huit sites inscrits à la liste du patrimoine mondial de l’Unesco) et surtout un coût bas du séjour touristique, font de ce pays l’une des principales destinations des touristes européens en Afrique et dans le monde arabe (quatrième pays le plus visité après l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Maroc) : la Tunisie a ainsi accueilli 7 048 999 visiteurs en 200857.
Hôtel djerbien de la chaîne El Mouradi
Le développement du tourisme remonte aux années 1960 grâce à l’action conjuguée de l’État et de groupes privés. Si, en 1962, le tourisme, avec 52 000 entrées et une offre de 4 000 lits, ne rapporte que deux millions de dinars par an, en 2006, avec 6 549 549 visiteurs et une offre de 231 838 lits (dont près de 27 % situés dans des hôtels quatre et cinq étoiles)58, il devient la principale source de devises du pays. Le secteur touristique représente aujourd’hui 6,5 % du PIB et fournit 340 000 emplois dont 85 000 emplois directs, soit 11,5 % de la population active occupée avec une forte part d’emploi saisonnier.
La clientèle touristique est composée de Libyens (1 776 881 visiteurs), Français (1 395 255), Algériens (968 499), Allemands (521 513),Italiens (444 541), Britanniques (254 922) et Polonais (207 531) qui se partagent en 2008 l’essentiel des visiteurs57. Ce groupe de tête tend toutefois à se diversifier par rapport à 2007, notamment vers l’Europe de l’Est — avec une hausse de 39,6 % pour les Polonais et 14,1 % pour les Russes — mais aussi vers les pays voisins, avec une hausse de 14,4 % pour les Libyens ; les marché turc, britannique, autrichien, tchèque et espagnol connaissent en revanche des décrochages importants57. Le tourisme intérieur constitue le cinquième marché pour ce secteur avec 1 251 251 touristes tunisiens pour un total de 2,75 millions de nuitées en 200659.
Ce secteur contribue à mettre en valeur certaines régions, essentiellement celles du littoral oriental, cumulant plus de 95 % des lits :
Oasis de Tamerza
Golf de Tozeur
Les perspectives de développement prévoient la création de nouvelles stations balnéaires le long du littoral avec une capacité de 200 000 lits en 2015 (Zouarâa près de Hammamet, Selloum près de ZarzisHergla, Ras Dimas près de Monastir et Ghedhabna près de Mahdia) avec le développement du modèle de la station balnéaire intégrée. Toutefois, outre le tourisme balnéaire majoritaire, le tourisme saharien (Douz etTozeur attirant chaque année plus de 250 000 touristes durant toute l’année) est en fort développement. Plus récemment, le tourisme vert, lathalassothérapie et le tourisme médical sont apparus et croissent très rapidement : « Le tourisme médical a de beaux jours devant lui » assure l’ancien ministre du Tourisme Ahmed Smaoui. « Les Algériens et les Libyens aisés viennent se faire soigner ici car leur pays ne dispose pas d’infrastructures médicales performantes. Nous accueillons également des Britanniques lassés de devoir attendre des mois avant de pouvoir se faire opérer dans leur pays. Enfin, de plus en plus de gens ont recours à la chirurgie esthétique30 ». Les retraités constituent également une cible de choix pour les tour opérateurs.
Destination de masse, la Tunisie souhaite pourtant promouvoir un tourisme plus haut de gamme et s’efforce ainsi de diversifier son offre de loisirs (plus de huit terrains de golf et dix centres de thalassothérapie). Cela se traduit par la mise à niveau de ses hôtels — la part des quatre et cinq étoiles tend à se renforcer atteignant un tiers des 825 hôtels que compte le pays en 200658 — et la concentration du secteur aux mains de groupes privés tunisiens nouant des partenariats avec des groupes hôteliers internationaux : le français Sofitel-Accor avec le groupe TTS, l’espagnol Sol-Melia-Tryp avec le groupe El Mouradi, l’américain Sheraton avec le groupe Affès, etc.
Dans un environnement international de plus en plus concurrentiel, avec un produit de nature fragile dans une région à réputation variable60, l’adaptation est nécessaire. Il faut également veiller à contrôler les pressions générées sur l’environnement qui sont importantes et particulièrement les pressions foncières, l’érosion des côtes et les rejets d’eaux usées.

Banques[modifier]

Les banques61 et autres établissements financiers sont l’un des principaux acteurs du développement dans le pays, par les prêts consentis aux acteurs économiques — dont l’État se finançant sur les marchés internationaux — comme par les prises de participations dans les grandes entreprises du pays. D’un point de vue économique, le secteur, qui emploie 18 000 personnes en 2005, connaît une progression de l’activité appuyée sur la croissance du pays62.
Les établissements se divisent en diverses catégories : 18 banques universelles, deux banques d’investissement, deux banques d’affaires et huit banques offshore62 mais aussi dix organismes de leasing, deux sociétés de factoring et huit sociétés de recouvrement. Trois privatisations ont été effectuées au cours des années 2000 : la Société générale a acquis 52 % du capital de l’Union internationale de banques en 2002BNP Paribas possède 50 % de celui de l’Union bancaire pour le commerce et l'industrie et la Banque tuniso-koweïtienne a été reprise à la fin 2007 par le Groupe Caisse d'épargne62. Toutefois, le secteur public contrôle encore 45 % du secteur avec la Société tunisienne de banque (53 % du capital), la Banque nationale agricole (67 %) et la Banque de l'Habitat (58 %)63,64. Par ailleurs, la taille des établissements est encore jugée trop petite pour espérer faire face à l’ouverture du marché tunisien — attendue entre 2009 et 2011 — ou investir sur les marchés étrangers62. Néanmoins, l’arrivée de nouveaux protagonistes comme Attijari bank a dopé les politiques de conquête commerciale vis-à-vis du grand public.

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