dimanche 30 janvier 2011


Transport[modifier]

Article détaillé : Transport en Tunisie.
Avion de Tunisair
Transports
Routes (2004)
Goudronnées12 655 km
Non goudronnées6 577 km
Rail (2008)
2 167 km74
Gazoducs (2007)
2 665 km
Oléoducs (2007)
1 235 km
Ports & aéroports (2007)
Ports de marchandisesRadèsSfaxBizerteGabès,SousseZarzisLa Goulette
Aéroports à piste goudronnée14
Aéroports non goudronnés16
Sources : CIA World Factbook75
Le secteur des transports est en pleine évolution : libéralisation des modes de transport, privatisations, mise à niveau, restructuration et assainissement des infrastructures, etc.
Transport maritime[modifier]
La Tunisie compte aujourd’hui sept ports de commerce (RadèsSfaxBizerteGabèsSousseZarzis et La Goulette) tandis qu’un port en eaux profondes va être réalisé à Enfida. Placés sous la gestion de l’Office de la marine marchande et des ports, ils assurent à eux seuls 96 % du commerce extérieur tunisien68. Le port de Radès occupe une place importante de par sa spécialisation dans le trafic de conteneurs et unités roulantes (essentiellement le trafic des remorques) : il assure 22 % du trafic global, 90 % du tonnage des marchandises conteneurisées, 90 % du tonnage des marchandises chargées dans des unités roulantes, 92 % du trafic de conteneurs en EVP91 % du trafic des unités roulantes et 23 % du trafic de navires enregistré dans l’ensemble des ports de commerce tunisiens68. Avec ses 550 000 passagers et ses 415 000 croisiéristes enregistrés en 2004, le port de La Goulette est l’une des destinations les plus appréciées dans l’ouest du bassin méditerranéen68.
Le trafic de marchandises atteint 20 018 000 tonnes pour l’année 2004 (en hausse de 3,2 % par rapport au trafic de l’année 2003évalué à 19 385 000 tonnes). Il se partage en 14 030 000 tonnes d’importations et 6 973 000 tonnes d’exportations.
La Compagnie tunisienne de navigation, société publique, est le principal armateur du pays et assure des lignes régulières reliant les deux rives de la mer Méditerranée (vers MarseilleGênesLivourne et Barcelone). Il existe par ailleurs en Tunisie sept compagnies privées qui assurent surtout le transport des hydrocarbures et des produits chimiques sur les lignes internationales.
Transport aérien[modifier]
La Tunisie compte trente aéroports dont sept aéroports internationaux. Le principal aéroport du pays est celui de Tunis-Carthage, situé à dix kilomètres de la capitale. Il existe par ailleurs six autres aéroports internationaux : Monastir-Habib BourguibaDjerba-ZarzisTozeur-NeftaSfax-ThynaTabarka-7 novembre et Gafsa-Ksar. Les aéroports de Tunis et de Monastir sont respectivement le second et troisième aéroports les plus actifs du Maghreb68. Dans ce contexte, il est prévu d’amplifier leur capacité ainsi que celle de l’aéroport de Djerba. Par ailleurs, un nouvel aéroport situé à Enfida (à cent kilomètres au sud de Tunis) devrait être opérationnel à la fin 2009 ou, plus probablement, début 2010 avec une capacité de cinq millions de passagers par an76.
En 200539,2 % du trafic s’effectue par l’aéroport international de Tunis-Carthage. Durant la même année, le fret commercial réalisé par la compagnie nationale Tunisair atteint 14 602 tonnes contre 14 487 tonnes en 2004 soit 77,5 % du fret aérien national. Plus des deux-tiers du trafic commercial aérien sont destinés à l’Europe.
Tunisair, qui dispose de 29 avions, est la première compagnie aérienne du pays (48 % du marché) et assure des liaisons régulières vers plus de 55 destinations à travers le monde. Sa filiale Tunisair Express assure quant à elle les vols intérieurs et régionaux aux côtés de quelques petites entreprises privées de vols charters comme Karthago Airlines et Nouvelair Tunisie.
Transport ferroviaire[modifier]
Article détaillé : Transport ferroviaire en Tunisie.
Le transport ferroviaire assure plus du tiers des déplacements nationaux à travers un réseau national de 2 167 kilomètres de voies ferrées74 dont :
  • 471 kilomètres de lignes à écartement standard (1 437 mm) ;
  • 1 688 kilomètres de lignes à écartement métrique (1 000 mm) dont 65 kilomètres seulement sont électrifiés77 ;
  • 8 kilomètres de lignes à écartement mixte (standard et métrique).
La première ligne de chemin de fer du pays (Tunis – La Marsa) est inaugurée en août 1872 (neuf ans avant l’instauration du protectorat français). La première grande ligne (192 kilomètres), reliant Tunis à Ghardimaou, est mise en service entre 1878 et 1880 afin d’acheminer les matières premières de l’ouest du pays vers les ports puis vers la France. Ces deux lignes sont édifiées selon les normes internationales (écartement standard de 1 437 mm).
Le réseau est aujourd’hui exploité par la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) ainsi que par la Société des transports de Tunis spécialisée dans le transport urbain dans la région de Tunis. En 2004, la SNCFT transporte 36 319 000 voyageurs et 11 036 000 de tonnes de marchandises dont 7 585 000 de tonnes de phosphates74. Lors de cette même année, le transport de marchandises connaît une baisse de 4,3 % en raison de l’épuisement du gisement de fer de Jérissa. En 2007, la capacité du transport des passagers atteint pour sa part 116 000 places (renforcée occasionnellement dans les périodes de congés).
Transport routier[modifier]
La Tunisie dispose d’un réseau de 19 300 kilomètres de routes dont 12 655 kilomètres de routes goudronnées ainsi que de trois autoroutes reliant Tunis à Sfax au sud (prolongée jusqu’àGabès en 2011), Bizerte au nord ou Oued Zarga à l’ouest.
Le secteur du transport routier domine les transports terrestres de voyageurs et de marchandises. Il est néanmoins dominé par les sociétés étrangères à cause du petit nombre d’entreprises tunisiennes : la SNTRI (Société nationale de transports interurbains), la SNT (Société nationale de transport) ainsi que les douze STRG (sociétés régionales de transport). Trente entreprises tunisiennes opèrent par ailleurs dans le cadre du transport international routier (TIR). Sur le plan national, le transport routier de marchandises se caractérise par une croissance de l’offre annuelle d’environ 28 %, dépassant ainsi la demande qui augmente à un rythme d’environ 6 % par an. Ceci entraîne une baisse des tarifs et une hausse du taux de trafic à vide (estimée à 50 % de l’activité totale).
Ratifié par le gouvernement tunisien en 1970, le régime ATA (admission temporaire) demeure peu connu et peu utilisé en Tunisie. Il permet la franchise totale de taxes douanières pour les marchandises destinées à être présentées ou utilisées lors de foires ou manifestations commerciales.

Télécommunications[modifier]

Article détaillé : Télécommunications en Tunisie.
Les infrastructures de télécommunications sont largement développées en Tunisie. Le réseau téléphonique comptait environ huit millions d’abonnés en 2007 dont plus de sept millions d’abonnés mobiles (taux de pénétration de la téléphonie mobile de 76 %78). Environ 12,5 % de la population avait accès à Internet en février 200779.
Tunisia-phone.png
Évolution du nombre de lignes de téléphone fixe (beige), mobile (bleu) et d’utilisateurs d’Internet (rouge) entre 1998 et 2006
Télécommunications et Internet
Téléphonie
Indicatif+ 216
Nombre d’abonnés fixes (2006)
Nombre d’abonnés mobiles (2007)
1 268 000
7 842 400
Internet
Domaine.tn
Nombre d’utilisateurs (2007)
Nombre d’abonnés (2007)
1 393 500
188 844
Sources : Ministère des Technologies de la communication (Tunisie Télécom)80, Agence tunisienne d’Internet79 etUIT78
Depuis 1999, le gouvernement tunisien s’est fixé comme objectif de donner aux Tunisiens l’accès à des services de télécommunications performants en termes de qualité et de coût81. À cet effet, le Xe plan de développement économique a prévu des investissements de 2,8 milliards de dinars dans ce secteur82. Les principales mesures ont concerné la modernisation et le développement de l’infrastructure, l’amélioration de la couverture et de la qualité des réseaux téléphoniques ou l’amélioration de la capacité d’accès à Internet. En 2005, 660 millions de dinars (dont 199 millions de la part du secteur privé) sont dépensés dans le but de créer 140 000 nouvelles lignes de téléphone fixe, en renforcement du million et demi de lignes existantes, et d’étendre le réseauGSM pour atteindre 4,7 millions d’abonnés. Il est également prévu de renforcer le réseau ADSL, d’améliorer et de sécuriser le trafic et de diversifier les débits terrestres et maritimes ainsi que ceux reliés par satellite83. Un ensemble d’actions et de mesures sont également arrêtées concernant la mise en place de l’administration électronique, le soutien au secteur privé pour investir dans le domaine de l’informatique, la promotion de l’industrie des logiciels et la diffusion de la culture numérique à grande échelle.
Cabines publiques (« publiphone ») à Tunis
Parallèlement, la Tunisie a entrepris l’ouverture de ce secteur à la concurrence en application de ses engagements vis-à-vis de l’Accord général sur le commerce des services et en préparation aux négociations en cours à l’OMC. Dans ce contexte, plusieurs actions importantes ont été entreprises pour actualiser le cadre règlementaire. L’opérateur historique, Tunisie Télécom, est le seul fournisseur de la plupart des services de base82 et notamment de la téléphonie fixe. L’ouverture de35 % de son capital a lieu à la fin 2005 au profit de TeCom Dig (Dubaï) pour un montant de 3,05 milliards de dinars, ce qui dépasse l’ensemble des recettes deprivatisations encaissées par l’État tunisien depuis 1987. Trois opérateurs se partagent par ailleurs le marché de la téléphonie mobile : Tunisie Télécom, Orascom Telecom (Tunisiana) et Orange Tunisie. Selon les autorités, Orascom possède plus d’un million d’abonnés en 200582.
L’Agence tunisienne d'Internet gère le réseau web au plan national. On recense douze fournisseurs d’accès (sept publics et cinq privés). Il existe par ailleurs 234 « publinets » (accès publics à Internet) répartis sur l’ensemble du territoire84. La connexion ADSL est commercialisée depuis mai 2002 mais a du mal à décoller à cause de tarifs jugés trop élevés : 114 166 abonnements ont été conclus à la fin 200784. De plus, le commerce électronique est quasiment inexistant, notamment en raison d’un problème de moyens de paiement en ligne sécurisé, tout comme la téléphonie IP. La Tunisie a enfin accueilli, en novembre 2005, la deuxième phase duSommet mondial sur la société de l’information (SMSI), organisé par l’UIT, accédant ainsi à une visibilité et à une notoriété internationale.

Technologies[modifier]

Le pays tente également de développer le secteur des nouvelles technologies. Le pôle d’El Ghazala, dans la banlieue de Tunis, accueille déjà quelques poids lourds du secteur (Alcatel,Ericsson ou STMicroelectronics) convaincus de la compétitivité des ingénieurs tunisiens. En effet, à compétence égale, leur salaire est deux fois moins élevé que celui d’un ingénieur français. Les exportations de services de centres d’appel connaissent également un développement important : il existe actuellement sept centres à participation étrangère, dont six sont totalement exportateurs, qui emploient au total plus de 1 100 personnes. Les facteurs techniques spécifiques à la Tunisie comprennent le nombre élevé d’agents qualifiés, la maîtrise de la langue française et le coût compétitif de sa main d’œuvre par rapport à celle des pays concurrents.
La Tunisie a mis en place sept technopôles en cours de développement85 :
  • région de Tunis :
    • El Ghazala (technologies de la communication) ;
    • Sidi Thabet (biotechnologies et industrie pharmaceutique) ;
    • Borj Cédria (énergies renouvelables, eau, environnement et biotechnologies végétales) ;
  • région de Sfax :
  • Sousse (mécanique, électronique et informatique) ;
  • Monastir (textile et habillement) ;
  • Bizerte (industrie agroalimentaire).

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